Cet axe mobilise des théories, modèles et méthodologies issue de la psychologie, de la didactique professionnelle et de la psychologie ergonomique (ergonomie participative et développementale). La visée est essentiellement compréhensive et repose sur des analyses systémiques et cliniques de l’activité humaine. Notre singularité dans ce champ est de mobiliser des cadres interprétatifs autres que les référentiels de compétences. En l’occurrence nous utilisons des modèles et des méthodologies d’analyse issues de la psychologie ergonomique, de la psychologie des interactions et des sciences du langage.
L’enjeu via ce cadre théorico-méthodologique est de mieux comprendre l’activité humaine dans sa complexité pour prévenir l’émergence des risques professionnels en développant des processus d’intervention adaptés (formation, sensibilisation, réorganisation du travail, conception et évaluation de dispositifs innovants). L’analyse des écarts entre « risques réels » et « risques perçus » ainsi que le rôle des compétences dites non-techniques dans les activités professionnelles sont au cœur des travaux de cet axe. Si le premier objectif est de mieux comprendre les facteurs humains impliqués dans certains comportements, le second objectif est de modifier, évaluer et concevoir des dispositifs (sociotechniques, formations, sensibilisation, etc.) permettant de réduire les accidents ou les événements indésirables dans divers domaines et secteurs d’activité particulièrement sensibles (e.g., risque électrique dans le domaine du BTP, sûreté nucléaire, milieu hospitalier, éducation). Du point de vue méthodologique, cet axe repose sur la combinaison d’approches cliniques et expérimentales, permettant le recueil et l’analyse de données quantitatives et qualitatives, en empruntant à des techniques centrées-usagers (e.g., co-conception itérative, personas, focus-group, tests utilisateurs, prototypage itératif) et en combinant l’analyse de données croisées (e.g., données comportementales, attitudinales, oculométriques, électrophysiologiques).
Antonietta Specogna et Jérôme Dinet sont les référents actuels de cet axe de recherche.